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Lundi 28 avril 2025 à 20h30

Sur un coup de tête, Mathyas troque sa vie de publicitaire à Montréal pour celle de berger en Provence. Il espérait trouver la quiétude, il découvre un métier éreintant et des éleveurs souvent à bout. Mais quand il rencontre Elise qui elle aussi vient de tout quitter, ils se voient confier un troupeau de 800 moutons et s’engagent dans une transhumance. Ensemble, ils vont traverser les épreuves de la montagne et se façonner une vie nouvelle.
Dates de sortie : 9 avril 2025 (sortie en salle)
Comédie DRAMATIQUE
Durée : 1h 47 minutes
Tout public
– Origine: Coproduction Québec-France (90%-10%), 2024
– Durée: 1h54
– Langue V.O.: Français
– Tournage: du 22 mai au 7 juillet 2023, en France (Provence, Alpes)
– Première: 7 septembre 2024, TIFF
– Sortie en salle: 15 novembre 2024 sur 39 écrans (Québec), 30 avril 2025 (France)
Réalisation: Sophie Deraspe
– Scénario: Sophie Deraspe, Mathyas Lefébure, d’après le roman « D’où viens-tu berger » de Mathyas Lefébure
– Production: Kim McCraw, Luc Dery, Elaine Hébert, Caroline Bonmarchand, Xenia Sulyma
– Productrice déléguée: Marie-Laure Merriaux
– Directrice de production: Isabelle Tillou
– Sociétés de production: micro_scope (QC), Avenue B Productions (FRA) avec la participation financière de
Téléfilm Canada, SODEC, Le Fonds Harold Greenberg, Le Fonds Québecor, crédits d’impôts fédéraux et
provinciaux et avec la collaboration de Radio-Canada et Crave
– Distribution: Maison 4:3 (QC), Pyramide Distribution (France)
Bande annonce
Quelques liens à voir, à lire, à écouter…
Dans les Alpilles, sur les lieux de tournage du film « Bergers »
Par Alexis Demeyer
Publié le samedi 12 avril 2025
Dans notre monde sens dessus dessous, menacé par les crises multiples (écologique,
économique, politique), le berger est une valeur refuge. Qui a drôlement la cote en ce
moment. Résistant au capitalisme, sans dieu ni maître, ni wi-fi, simplement connecté à la
nature, sa faune et sa flore, il force le respect.
Fraîchement débarqué à Arles la besace pleine d’idées romantiques sur le métier de berger,
Mathyas, jeune publicitaire de Montréal en burn-out, commence son apprentissage à la
dure. Une première expérience auprès d’un couple d’éleveurs au bord de la retraite et de la
précarité fait vite déchanter le novice, interprété avec la candeur adéquate par l’inconnu
Félix- Antoine Duval. Puis c’est la rencontre avec Élise (la trop rare et toujours ardente
Solène Rigot), qui abandonne son poste de fonctionnaire pour le suivre dans la
transhumance.
Avec ce couple de candides téléporté au milieu des montagnes hostiles (l’orage et le loup en
embuscade), le film a un petit côté « Martine à l’estive » qui peut prêter à sourire. Mais au fil
du récit, les clichés s’estompent pour ne rien cacher de l’âpreté du pastoralisme. En
particulier la misère sexuelle des bergers et des bergères, sujet hautement tabou dont la
réalisatrice s’empare à bras-le-corps.
Jérémie Couston
Une formidable fiction entre réalisme et émotions
Sur un coup de tête, Mathyas, un publicitaire québécois en quête de sens, a quitté Montréal
et les siens pour devenir berger en Provence. Il sait qu’il est fait pour ça et a déjà presque
tout lu sur le sujet. Mais il peine à se faire engager et va de déconvenue en déconvenue.
Peu à peu, le jeune homme qui espérait la quiétude et l’harmonie d’une nouvelle vie au plus
près de la nature, découvre la douleur et le désespoir d’éleveurs à bouts de nerfs qui
n’arrivent plus à vivre de leurs troupeaux. Mais il tient bon et rencontre Elise, une Française
du même âge, qui décide de le rejoindre en alpage. Ensemble, ils se voient confier la garde
d’un troupeau de 800 moutons et s’engagent dans une transhumance où toute leur vie
bascule.
Adapté d’un roman autobiographique de Mathyas Lefebure, D’où viens-tu bergers ? (Actes
Sud), ce film sobre, subtil et puissant évite tous les pièges dans lesquels il serait sans doute
tombé si la réalisatrice Sophie Derapse avait été française et non canadienne.
Dans la montagne qu’elle filme magnifiquement, il n’y a ni bien ni mal et personne ne fait la
morale. Le loup a besoin de manger et les bergers de faire paître leurs brebis. Sous son
regard hommes et bêtes sont aussi vulnérables les uns que les autres et luttent pour leur
survie. Rarement le monde dur et splendide de l’estive aura été aussi bien restitué..
Cyril Hofstein
Avec « Bergers », Sophie Deraspe signe un film sur un changement de vie brutal et poétique.
Suivez ce lien pour
Ecouter l’interview de Sophie Deraspe et Félix-Antoine Duval sur cette page de la RTS
Le récit d’apprentissage touchant d’un citadin tombé amoureux de la vie pastorale,
admirablement documenté et mené avec une passion contagieuse
Voilà un film qui prend la définition de récit d’apprentissage au pied de la lettre. Dans Bergers, la vie de Mathyas, jeune homme de la ville ayant déserté les cabinets publicitaires pour s’engager à corps perdu dans la vie pastorale, s’achemine grâce à une multitude de leçons et d’enseignement qui vont l’enrichir.
D’abord total novice, il va apprendre chaque geste et pratique de la profession et les reproduire pour mieux les perfectionner ; se les réapproprier aussi. Au cœur de toutes ses images, Bergers scrute ce qu’est le travail.
Cela pourrait sembler excessivement ordinaire et pourtant cela ne l’est pas. Il serait si facile de résumer le travail de berger à une impression lointaine balayée par quelques images elliptiques et toute faite. Il faut, au contraire, toute la rigueur documentaire, la lente attention adressée à chaque chorégraphie et paroles du berger envers son environnement pour faire de son labeur quotidien, une expérience concrète et palpable que le spectateur partage avec lui.
De ce métier de berger en voie de disparition, le film en restitue aussi bien l’extrême nécessité que les angles morts peu connus du grand public : le lien charnel avec le troupeau, l’amplitude horaire quasiment sans fin des tâches, l’insécurité de l’emploi (Mathyas n’est pas déclaré), le nomadisme périlleux lors de la période de transhumance (une marche à pied harassante réalisée annuellement pendant plusieurs jours pour mener les brebis vers de nouveaux pâturages), etc.
Adapté du roman autobiographique D’où viens-tu, berger ? de Mathyas Lefebure, le film épouse le romantisme parfois un peu béat et déconnecté de son héros pour mieux le questionner. Pas dupe, la cinéaste n’occulte pas la complexité de cette anomalie de classe qu’est Mathyas : un intellectuel citadin qui glorifie le retour à la vie paysanne, sans toutefois en avoir enduré tous les stigmates par sa condition sociale
Ludovic Béot
Si le début du printemps éveille en vous des désirs d’échappées belles et d’aventures au
plus près des éléments, le détour par la salle de cinéma s’impose
II a décidé de changer de vie et a opté pour la solution radicale. Mathyas, la trentaine, a abandonné du jour au lendemain son existence de publicitaire à Montréal pour élire domicile dans un petit hôtel d’Arles, en Provence, et y entamer sa mue pour devenir berger. Dans Bergers, adaptation du livre autobiographique de Mathyas Lefebure, Sophie Deraspe réduit les clichés en miettes et décrit avec une sensibilité aiguë et une inspiration stylistique de chaque instant le parcours physique, moral et spirituel d’un homme qui s’abstrait de la société pour en revenir à l’essentiel : vivre au rythme de la nature, penser, écrire.
Une quête à la fois sensorielle et intérieure qui l’entraînera à connaître le meilleur et le pire. Pour apprendre les rudiments du métier et emprunter une voie qui, espère-t il, l’entraînera à accomplir une transhumance et à vivre de longs mois en solitaire et en haute altitude avec un troupeau, Mathyas se fait engager dans des exploitations et découvre le quotidien des petits éleveurs.
Un univers où la précarité, le rythme de travail harassant et le traitement des animaux ne correspondent pas toujours (euphémisme) à ses espérances et idéaux. Progressivement, tant bien que mal, le héros maladroit, mais obstiné maîtrise à peu près les ficelles de ce « job » qui n’en est pas un et gagne la confiance d’une éleveuse.
En compagnie d’une jeune femme rencontrée par hasard et avec laquelle il partage un même regard désenchanté sur la modernité, il vivra une grande aventure en alpage. Et un grand amour en prime. Quand elle définit son film, la cinéaste québécoise Sophie Deraspe évoque une « recherche existentielle ancrée dans un réel puissant ». On ne saurait mieux dire.
Interprété en partie par des non-professionnels et remarquablement mis en scène dans des paysages sublimes, Bergers impressionne avec son réalisme âpre. Cette approche quasi documentaire sert au mieux une méditation subtile (et non dénuée d’humour) sur le rapport à la nature, à la responsabilité et au partage.
Olivier De Bruyn
Sophie Deraspe saisit à merveille la complexité des problématiques environnementales
Confrontées à l’intimité de personnages en quête existentielle
Tout quitter pour se reconnecter à la nature. Sean Penn l’a fait magistralement dans Into the Wild (2007), où une pulsion de vie devient mortifère. Comme Christopher, le héros du film de Penn, Mathyas (Félix-Antoine Duval) abandonne une situation confortable pour travailler de ses mains. Lassé d’être en constante représentation dans une agence publicitaire montréalaise, le jeune homme quitte le Canada sur un coup de tête avec pour bagages son accent québécois, quelques économies et le désir de devenir berger en Provence.
Mais du fantasme à la réalité, il y a un abîme. La solitude, la difficulté de l’apprentissage, les conditions de travail voire, parfois, le traitement infligé à des brebis soumises à rude épreuve le mettent en situation difficile. Et sans virer au cauchemar, la découverte du pastoralisme lui demande une sacrée dose
d’adaptation. Heureusement, la rencontre d’Élise, qui elle aussi s’est délestée de son existence passée, modifie sa perspective et lui permet de partager l’expérience de la transhumance de 800 bêtes en montagne.
Coécrit avec Mathyas Lefebure, auteur du roman autobiographique D’où viens-tu berger ? dont il est librement inspiré, Bergers, le sixième long métrage de la cinéaste canadienne Sophie Deraspe interroge ceux qui vont à rebours de l’accélération du temps et placent, même à leur corps défendant, des grains de sable dans la lessiveuse capitaliste. Pour y parvenir, elle a mis en accord sa production avec le récit, impliquant 3 000 moutons dans son tournage et des éleveurs locaux.
Pour autant, et c’est l’une des forces de cette œuvre âpre et belle, elle n’idéalise ni les éleveurs ni la nature, qui peut s’avérer pour l’homme et la femme une redoutable ennemie. Avec force ellipse et appétence, elle travaille les contrastes, oppose l’infiniment grand au petit et signe un film à hauteur d’humains et d’animaux.
Michaël Mélinard
«Bergers»: gravir ses montagnes intérieures
Une œuvre qui séduit par la splendeur de ses images et la lucidité de son regard
Quelle étrange vocation ! Un jeune Québécois, lassé d’inventer des slogans publicitaires, se fait berger pour écrire et pour penser. Son aventure permet à Sophie Deraspe d’exécuter une saisissante œuvre de découverte, à la recherche de paysages sublimes, mais surtout de personnes paradoxales et d’une société qui ignore la complaisance.
C’est la musique qui la première suggère la pensée qui commande l’œuvre : gracieuse, inventive et généreuse, inspirée par l’héritage du romantisme, elle enveloppe notre sensibilité et la trouble au moyen d’allègres éclats qui émergent d’une riche orchestration ; dansante, entrainante, elle ne sera jamais envahissante.
La seconde apparition est celle d’une voix. En Arles, penché au-dessus des toits de tuile, chose inconnue chez lui, puis assis dans sa chambre d’hôtel, Mathyas s’excuse d’avoir quitté Montréal sans mot dire et, quoiqu’il n’ouvre pas la bouche, on entend, insolite, en ce lieu, un parler québécois raffiné. Viendront ensuite des intonations provençales, l’accent marocain et même le français commun d’une fonctionnaire. Cette diversité, trop rare au cinéma, illustre une humanité où on se comprend sans devoir renoncer à son idiome familier.
(…) Le thème visuel qui peint la transhumance comme un fleuve de moutons capable de noyer la circulation automobile n’est pas seulement esbaudissant, il manque la discrète et irrésistible énergie du devenir dont toute expérience se nourrit. Film d’initiation, récit initiatique, Bergers s’appuie pourtant sur une vigoureuse description d’une réalité sociale, des difficultés des éleveurs, de la misère de leurs employés. L’aventure de Mathyas n’a rien d’allégorique.
Alain Masson
Une comédie réaliste et touchante
C’est LA bonne surprise du printemps, un feel good movie intelligent, sur le fil du rasoir entre comédie et drame, qui donne envie d’être amoureux et de se rendre en pleine nature. Venue du Québec, où elle a connu un énorme succès, cette comédie dramatique à fond social, séduit d’emblée par la volonté optimiste de son personnage principal (épatant Félix-Antoine Duval) et installe son intrigue en Provence, avec ce jeune homme ayant plaqué sa boîte de marketing et cherchant à redonner un sens à sa vie en devenant berger.
La force du film est de tisser en parallèle une charmante romance avec une employée d’administration, qui ne voit pas plus de sens dans les formulaires qu’elle donne à remplir, et une intrigue autour de cette volonté de s’accomplir, qui passera par trois employeurs différents, permettant de défaire l’angélisme du personnage et l’image d’Épinal qu’il se fait du métier.
Le scénario montre ainsi un savoir-faire précis et un contexte rude, dans lequel les éleveurs peuvent devenir eux-aussi aigris (face à la fatalité des maladies ou de la météo, aux lourdes charges, aux obligations environnementales…) mais pouvant réserver aussi ses moments de magie et de communion, avec d’autres gens (voir la sublime balade que constitue la transhumance…) comme avec la nature (le pâturage en altitude).
Embrassant chacun des lieux par des plans superbement composés, Sophie Deraspe communique une irrésistible envie de nature et d’apaisement, qui résonnera de manière presque instinctive chez chacun. Elle parvient à mettre en scène une œuvre au parfait équilibre autour d’un métier aux acteurs parfois rudes, que des seconds rôles saisissants (Bruno Raffaelli, Guilaine Londez…) parviennent à rendre humains, dévoilant au passage les aléas d’un métier passion (la scène d’orage en montagne est glaçante de tension), comme beaucoup menacé dans un monde qui relègue les paysans et autres en tant que subalternes.
Olivier Bachelard
Une bouffée d’air pur qui véhicule apaisement et pensées positives
Après avoir revisité la tragédie grecque avec sa vision moderne d’Antigone, la réalisatrice canadienne
Sophie Desrape change totalement de registre avec l’adaptation du livre de Mathyas Lefebure mais ne perd rien de son talent à retranscrire, avec autant de sobriété que de sensibilité, la réalité contemporaine. En décrivant avec un pragmatisme judicieusement teinté de poésie la dure réalité de la vie de berger, la réalisatrice signe un film optimiste et juste qui nous emmène à la découverte originelle d’une nature tout à la fois puissante créatrice et source de cruauté et destruction à l’égard de tous ceux qu’elle a fait naître.
Scindé en trois périodes bien distinctes, de l’apprentissage naïf à la plénitude bousculée en passant par le désenchantement, le récit balaie sans angélisme ni catastrophisme les vicissitudes du pastoralisme, une pratique agricole délaissée voire méprisée à l’ère du consumérisme forcené. Car le but n’est pas d’ériger en réussite sociale la quête de sens de son personnage principal, assez courageux ou audacieux pour se soustraire à un confort matériel facile, mais bien plutôt de proposer au spectateur une réconciliation avec un univers naturel qui, quoiqu’en décident les humains, aura toujours le dernier mot.
La mise en scène placée à hauteur des êtres (tant humains qu’animaux) englobe dans un lien sensuel et rassurant des paysages dont on perçoit à la fois la beauté et l’hostilité, et contribue à transmettre une fusion presque viscérale entre tous les éléments, tandis que l’histoire d’amour entre nos deux protagonistes apporte la part juste nécessaire de romantisme.
Pour incarner ce couple solaire et complémentaire (d’un côté, Mathyas tout en douceur et réflexion, accent québécois en prime, et de l’autre Élise dans une détermination inaltérable), le jeu de Félix-Antoine Duval et Solène Rigot sonne juste à tous les plans. Accompagné de seconds rôles dont on peut souligner l’efficacité, de l’énergie fédératrice de Guilaine Londez à la bonhomie communicative de David Ayala en passant par le désabusement tout en nuances de Michel Benziri, il participe grandement à l’équilibre d’une histoire aussi rude que sensible.
Claudine Levanneur
Lundi 28 avril 2025 à 20h30
Aller à « CINE Château Bonneville »
Tarif pour cette séance : 5 € sur présentation de la carte d’adhérent 2023/2024 UP Bonneville
NOUVEAU ! Adhésion en ligne ci-dessous